Le Cactus n'aime pas son âge

En fait ce n'est pas encore réellement son âge, mais samedi, à 22 heures et des cacahuètes, le Cactus aura 37 ans.      Quelle horreur! (et là, il faut imaginer la musique de psychose)


Mais pourquoi une telle horreur?

Mais non! pas d'avoir un âge canonique! ça le Cactus il s'en fout. Mais non pas d'entendre sa Graine lui dire, quand le Cactus a du mal à se lever, "t'es vieille, maman" faites des gosses!. Mais non pas d'avoir des rides un peu partout autour des yeux et du cou ça t'apprendra crétin de Cactus à t'exposer pendant des années sans crème solaire, mais non pas d'avoir la peau qui pendouille ça et là au point que le Cactus se demande si un jour il n'a pas été flasque, non, non, non, le problème, le vrai, le seul ... c'est que le Cactus n'aime pas les chiffres impairs.
Quel drame vraiment! et on comprend alors qu'à presque l'âge de Rimbaud à sa mort (ben oui, faut bien un peu de culture dans cet amas de débilités), le Cactus a encore 5 ans d'âge mental, d'où le vieil adage "l'important, c'est de rester jeune dans sa tête!". Mais bien sûr, va dire ça à mon dos tout ankylosé pour cause de travaux.
D'ailleurs, tout dépend comment on envisage la vie...

Tout ça pour dire que pour l'occasion, le Cactus va offrir une petite bricole à quelqu'un, mais elle n'est pas encore prête. Voilà ce qui arrive quand on glande passe sa journée à détapisser.

En attendant, voici la minute culture de l'année sur ce blog, un extrait d'un poème de circonstance:

Dans les plis sinueux des vieilles capitales,
Où tout, même l’horreur, tourne aux enchantements,
Je guette, obéissant à mes humeurs fatales
Des êtres singuliers, décrépits et charmants.

Ces monstres disloqués furent jadis des femmes,
Éponine ou Laïs! Monstres brisés, bossus
Ou tordus, aimons-les! ce sont encor des âmes.
Sous des jupons troués et sous de froids tissus

Ils rampent, flagellés par les bises iniques,
Frémissant au fracas roulant des omnibus,
Et serrant sur leur flanc, ainsi que des reliques,
Un petit sac brodé de fleurs ou de rébus...

 Charles Baudelaire, Les petites vieilles